Vers un retournement du marché immobilier?

Les transactions immobilières ont baissé de 11% ces 3 derniers mois, alors que l’année 2017 se terminait en beauté.

Coup de frein du marché ?

Cet arrêt du marché ne semble pas avoir impacté les prix de l’immobilier, mais si la tendance persistait, il se pourrait que les choses bougent rapidement.

Les professionnels de l’immobilier ont apprécié 2017 avec ces 968 000 ventes de logements dans l’ancien d’après les notaires et 140 000 appartements neufs d’après la Fédération des promoteurs. Mais les statistiques de 2018 proposées par Les Prix de l’Immobilier risquent de ne pas plaire.
La hausse des taux de crédit n’est pas en cause, nous en parlons depuis pas mal de temps, mais elle n’est toujours pas présente. C’est d’ailleurs le phénomène inverse qui est visible dans plusieurs régions où les taux ont même diminué en ce début d’année. Il est maintenant possible d’avoir un taux inférieur à 1,50% sur 20 ans !

Avec la remise en cause du PTZ, les baisses de l’Aide Personnalisée au logement et la réduction du loyer de solidarité, les investisseurs et acheteurs sont moins enclins à s’engager. Si on ajoute à cela des taux bas depuis assez longtemps, il n’y a plus d’encouragements assez importants.
L’augmentation de 25% du pouvoir d’achat des acquéreurs a été intégré et utilisé, mais plus de quoi maintenir le niveau d’achat précédent. De plus, avec la hausse des prix de l’immobilier de ces dernières années, cela n’a pas toujours compensé le décalage et certains ménages ne peuvent pas suivre.

Pas encore d’effet sur les prix

Les villes comme Bordeaux, Lyon ou encore Paris qui ont connu une importante activité d’achat et de vente, mais également des augmentations spectaculaires des prix avec une demande stable et forte, continuent de faire venir les jeunes actifs possédant de gros revenu, se porte toujours très bien.
Mais ce n’est pas le cas de toutes les villes et régions… on observe une grosse disparité entre un acquéreur en Ile de France qui va consacrer 17 années de revenus pour acheter son logement, ce qui est deux fois plus qu’en Champagne-Ardenne ou en Lorraine, bien que le francilien profite d’un salaire 30% plus important en moyenne.
Le souci de solvabilité des potentiels acheteurs entraine un décalage avec l’offre du marché.

paris rue cremieux

L’impact sur les prix est possible, mais personne ne connait les délais et les pourcentages de l’évolution.
Actuellement cela génère surtout une baisse des volumes de transactions, à voir si cela touche les prix par la suite.

Lorsqu’on sait qu’en 2017, les prix avaient été fortement en hausse dès le premier semestre pour ensuite ralentir tout aussi fort, il se peut que les prix ne bougent pas pendant plusieurs mois, voire se mettent à baisser si la situation persiste.

Morgan

Travaillant dans l’immobilier depuis 2012 pour un grand groupe français, Morgan nous propose sa vision du marché et de l’actualité du secteur.

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